L’EGLISE
Construite à l’époque des croisades, elle fût d’abord une
chapelle qui date du XIIème siècle. Placée sous le vocable du Saint Sépulcre (Sancti Sépulcris de Balmis) puis sous celui de la Sainte Croix, elle comporte trois parties bien distinctes.
Initialement, la construction présentait la forme d’une croix grecque, c’est-à-dire une croix à quatre branches terminées chacune par une abside semi-circulaire.
Vers le XVème ou XVIème siècle, la chapelle du Saint Sépulcre subit les modifications suivantes :
reconstruction de la voûte centrale et des colonnes qui la supportent (style gothique) ;
addition d’un porche formant façade à l’abside septentrionale. Au centre s’ouvre une porte ogivale qui a été murée ; 2 colonnes triangulaires, dont le tympan est occupé par un bel écusson, sculpté en relief ; il est inscrit dans une rosace à quatre lobes comme celles que l’on rencontre sur les monnaies de cette époque ;
enfin , un clocher arcade fort élégant, élevé sur l’abside opposée au porche et frappé lui aussi, de ce même écusson. Il se termine par un pignon triangulaire, que surmonte une croix de pierre, ornée et fleuronnée dans le genre des croix rogatoires du XVIème siècle.
Ces transformations furent sans doute effectuées dans le but de rendre l’édifice apte à servir d’église paroissiale ; mais l’enceinte de la croix grecque ne pouvant suffire à la population, on abattit l’abside orientale pour souder aux trois qui existent encore une nef. La croix grecque devenait une croix latine. Cette transformation peut remonter au temps de Louis XII ou de Henri IV.
LA CROIX MONUMENTALE
La croix monumentale est une croix chrétienne isolée ou qui fait partie d’un calvaire. Développées vers le XIe siècle, à l’exception des croix des chemins et surtout des calvaires qui s’érigent au XIXe siècle. Particulièrement à cette période, ces structures deviennent des lieux de rassemblements pour prier lors des fêtes religieuses ou pour solliciter la grâce de Dieu contre les fléaux de tous genres (guerres, épidémies, incendies, sècheresses). A La Baume de Transit, nous avons une croix au niveau du pont qui mérite le détour. En effet, il n’est pas fréquent de trouver les « éléments de la Passion » représentés.
Les éléments de la passion, motifs tirés des Evangiles, sont des tenailles ; un marteau ; un cœur à son axe ; une lance de la transfixion, signe de la mort ; une échelle et la branche d’hysope avec laquelle un soldat lui donne à boire avec une éponge imprégnée de vinaigre au bout. Il ne manque que la main, symbole des sévices et des gifles qu’on infligea à Jésus lors de son interrogatoire devant le sanhédrin.